Marcas : le rituel de l’ombre, deuxième partie, Eric Giacometti, Jacques Ravenne (scénario), Gabriele Parma (dessin). Editions Delcourt, 56 pages, 14,30 euros.
Le découpage de la fin de la première partie de ce diptyque laissait le héros, Antoine Marcas, en plein cliffhanger, menacé par les tueurs néo-nazis du réseau Thulé dans les locaux du Grand Orient de France à Paris, tandis qu’un soldat de Napoléon, franc-maçon lui aussi, expérimentait en Egypte et jusqu’à la folie et la mort le fameux « rituel de l’Ombre », aux pouvoirs surnaturels.
Cette deuxième partie reprend juste à la suite de cette double séquence. L’inspecteur parvient à échapper aux tueurs, mais sa collègue de la DGSE, Jade, est kidnappée par le réseau Thulé. En parallèle, au début du XIXe siècle, un autre franc-maçon de l’armée de Bonaparte, Dubreuil, parvient à ramener chez lui, dans le centre de la France, la pierre de Tebah qui donne le secret du rituel de l’Ombre. La conclusion de l’intrigue conjuguera les deux dimensions historiques, entre présent et passé.
Si elle est toujours bien rythmée, et bien rendue par le dessin dynamique de Parma (bien que toujours un peu trop rigide), cette partie privilégie les séquences d’action spectaculaires. Et, les éléments principaux ayant été exposés dans le premier tome, ce tome 2 délaisse malheureusement un peu la dimension ésotérique et rituelle – qui font tout l’intérêt des aventures de Marcas. De quoi banaliser la fin de l’histoire, pour en faire un thriller très classique. Et ce Rituel de l’ombre manque ainsi d’atteindre la pleine lumière, à la différence du roman qui l’a inspiré. Ce diptyque reste, néanmoins, une bonne introduction à l’univers du flic franc-maçon créé par Giacometti et Ravenne.
